Si vous avez déjà fait tomber par accident une tasse ou un bol et que vous l'avez vu se briser en morceaux, votre réaction a probablement été celle du choc et de la frustration, suivie de la tristesse de jeter les éclats à la poubelle. Eh bien, c'est une façon de voir les choses, et une autre est la façon dont la culture japonaise traditionnelle voit les objets cassés. Le kintsugi , ou « menuiserie dorée », est une méthode vieille de 500 ans qui consiste à réparer un objet cassé en « recollant » les morceaux ensemble à l'aide d'une laque mélangée à de l'or, de l'argent ou du platine.

Le résultat ? Des rivières d'or visuellement époustouflantes scintillent dans les fissures de la céramique, ce qui donne à la pièce une apparence entièrement nouvelle et unique. Et le processus de réflexion derrière cette méthode de réparation est tout aussi magnifique : le kintsugi célèbre la vie et l'histoire de l'objet en soulignant les défauts et les cassures au lieu de les cacher (ou de les éliminer entièrement). En toute honnêteté, le résultat final rend en quelque sorte la pièce réparée encore plus belle qu'elle ne l'était à l'origine.

La philosophie du respect et de la valorisation des objets, sans création de déchets, est profondément ancrée dans la culture japonaise. Elle est également liée à la philosophie japonaise du wabi-sabi , qui célèbre la beauté des choses imparfaites. Alors la prochaine fois que vous vous regardez dans le miroir, acceptez vos défauts, car ce sont eux qui rendent chacun beau et unique.

Photo : kintsugi.com

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